Bottes de Koko

Le Krosmoz est vaste. On s'en rend compte en scrutant les millions d'étoiles brillant dans le ciel nocturne, si nombreuses qu'on ne saurait toutes les compter au cours d'une vie. On s'en rend compte en imaginant le souffle du vent, force inlassable qui tournoie aux quatre coins du Monde des Douze, agitant les océans, soulevant les poussières, perforant les nuages. On s'en rend compte en lisant des contes héroïques évoquant des royaumes et des dieux oubliés, en écoutant les récits de hauts-faits parlant d'intrigues mystérieuses, en touchant les ossements de créatures mystiques n'existant plus aujourd'hui. Mais on ne saurait mieux reconnaître la grandeur de l'univers qu'en le mesurant aux êtres les plus exceptionnels qui le peuplent. Peut-être qu'en voyageant dans les forêts et les montagnes, les divagations du randonneur vous mèneront aux souvenirs de Koko, un messager brâkmarien brillant, bienveillant, soucieux et incroyablement travailleur. Peut-être même qu'en attendant que l'aube ne réveille le port d'Ereboria, en sentant la brise marine sur votre visage et en entendant le bruit des vagues sur le pont, vous croirez entendre son rire particulier. Enfin, peut-être sentirez-vous son regard empreint de jugement à chaque fois qu'une de vos innombrables âneries franchira vos lèvres.