Plastron Indescriptible

C’est un exercice intéressant que de trouver une description pour un objet indescriptible. Certains pourraient opter pour la solution de facilité, et aussi la plus économe : ne pas décrire l’objet. Ce n’est pas le genre de la maison. Si un pavé doit être rédigé, qu’il en soit ainsi ! Voilà qui annonce la couleur. Il y a effectivement énormément à dire sur la nature de l’indescriptible. Cela peut prendre plusieurs sens : il se peut que l’on n’ait pas les mots pour décrire la chose en question, parce qu’elle est surprenante, parce qu’elle ne ressemble à rien de ce que l’on connaît, ou peut-être aussi parce qu’on n’a pas les connaissances lexicales pour trouver les bons mots qui exprimeront au mieux le caractère indescriptible de la chose. On se cache alors derrière ce genre de phrase : « Haha ! C’est indescriptible ! », prononcé avec un ton hautement persuasif. Est-ce vraiment le cas ? Si l’on cherche en son profond intérieur, peut-être qu’une description exacte et appropriée pourrait s’en dégager. Quelque chose de suffisamment clair, et à la fois assez abstrait pourrait faciliter la compréhension de ce qu’est la chose décrite. Si les mots ne sont pas suffisants, peut-être faudrait-il en inventer de nouveaux ? Des mots qui pourraient venir du cœur, des mots qui parleraient d’eux-mêmes quand les limites du langage sont atteintes. L’indescriptible, finalement, est avant tout un inconnu, qui ne demande qu’à ce que l’on fasse l’effort de le comprendre, de laisser jouer à la fois son imagination, sa raison et ses sentiments pour mieux l’appréhender et ainsi trouver des mots qui sauront le décrire. Ce serait trop de travail pour une simple description de plastron.